Insomnie [Terminée]

Auteur : Moi
Genre : Ah Sheyla tiens !
Epoque : Vers la fin de la 2e saison
Résumé : Jleii même pas écrite, comment je peux la résumer ?
Note : Les passages en italiques sont les pensées de Teyla ^^ Bonne lecture.

JOHN :

Il était 23h38, le Colonel John Sheppard se baladait dans les couloirs d’Atlantis, ça faisait un moment qu’il n’arrivait pas à dormir, beaucoup de choses le tracassait. Il se posait beaucoup de questions, sur lui-même, ses équipiers. Il se remettait sans cesse en question, ses actes, ses sentiments, ses paroles, son attitude. Jamais il ne s’était senti si faible d’esprit. Et pour couronner le tout, alors qu’il pensait que dormir l’aiderait à ne plus penser à tout cela, il faisait de l’insomnie (dont j’ai le secret xD). Au début, il n’y prêtait pas attention, entre les entités qui ont failli le mener à sa perte, Michael et le marché avec les Wraiths, il y avait de quoi ne pas dormir. Mais, lorsque Rodney lui fit la remarque d’utiliser un meilleur anticerne parce que celui là ne faisait pas assez d’effet, il commençait sérieusement à songer à son trouble du sommeil. C’était environ depuis que Thalan l’avait possédé, que cette lutte acharnée contre Elizabeth, ou plutôt Phoebus avait commencé et… d’ailleurs pris fin ! Mais les éléments avaient mal viré, ce Thalan en avait dit trop, quoi qu’il avait fait ‘litote’ mais, il ne fallait pas être sorti de polytechnique afin de se rendre compte de la vrai signification de cette phrase, qui, dans l’esprit de Teyla, devenait comme culte, un dicton « Et il tient à vous beaucoup plus que vous ne l’imaginez ! ». Les événements qui suivirent ne se déroulèrent pas dans le plus grand calme qui puisse être, bien au contraire, L’E2PZ contre une armée de Jumper, qui a finalement fini en prise d’otage et a failli causer la perte des élites de SGA, dont lui : Sheppard, dans le lot. Et tout s’est enchaîné, Michael, sa fuite avec l’aide de Teyla, l’imminente irruption volcanique du peuple Taranien et l’alliance avec les Wraiths. A chacune de ces manifestations, il pensait ne pas continuer à vivre l’aventure d’Atlantis. Il en avait parlé à Carson, qui, non seulement doué en médecine mais aussi en écriture, lui avait proposé de mettre noir sur blanc ce qu’il ressentait et de le faire lire par un spécialiste, ou tout simplement écrire pour se vider l’esprit. Sheppard n’y songea pas longtemps, l’idée de devoir rédiger toute une dissertation sur son état d’esprit lui donner une terrible envie de vomir, cela ne lui rappeler que l’époque où son père ne cessait de lui dire que le Français était la base, pour Sheppard, la ‘base’ a été et est toujours Atlantis. En Français, il n’y avait que ça qui l’amusait, les jeux de mots ou plutôt jouer sur les mots…Il arriva sur un balcon, plutôt perché de la cité, et s’y accouda. Il se surprit à être attiré par le bas, il n’avait pourtant jamais eu le vertige ! La fatigue en était la cause, s’en aucun doute. Mais ce qui le perturbait surtout était de savoir que la cité entière … ou presque était en connaissance de ses sentiments, ça avait déjà dérapé les premiers mois qui suivaient leur arrivée sur Atlantis, avec le Sergent Bates, puis, au fil du temps, tout s’était calmé. On ne lui avait pas fait la remarqué, ou pas encore, mais il avait l’angoisse qu’un jour quelqu’un lui demande. Et c’est une des causes qui fait qu’il se sent si démuni, car lui, militaire surentrainé, John Sheppard avait peur de quelque chose. Comme peur de lui-même, peur de ce qu’on l’on appelle l’amour… Finalement, il décida de retourner dans ses quartiers, il commençait à faire un peu froid.
Il alluma sa lampe de chevet, déposa sa veste, avala 2 somnifères puis vint s’allonger sur son lit et prit un livre :’Voyage Au Bout De La Nuit’ de Céline. Il se dit à lui-même ‘mon pauvre John, après tu t’étonnes de ne pas avoir un moral d’acier !’. Il posa l’ouvrage sur son torse, puis sombra dans un profond sommeil, bizarrement, deux comprimés font effet.

TEYLA

Elle se tenait debout, dans sa salle de bain, devant son miroir. De l’eau ruisselait sur son visage éclairée par la lune. Elle avait fait un cauchemar, mais celui là était différents des autres, ce n’était pas les Wraiths, mais un vulgaire rêve, ce genre de rêve qu’elle n’avait jamais fait, celui que font les Terriens d’après Carson Beckett. Elle s’était donc levée, dans le but de se passer un peu d’eau sur la figure pour ne plus y penser, mais elle ne put s’empêcher de se regarder et de se demander ce que voulait Thalan dire ‘Et il tient à vous plus que vous le croyez !’. Cette phrase ne cessait de la hanté jour et nuit. Elle n’avait jamais eu la force de lui demander, bien sur que non, lui militaire, elle civil. Et puis, c’était déplacé, poser ce genre de question était surement très mal vu. Au fond était-ce la peur d’une éventuellement déception ou simplement le regard des autres … Ou bien les deux ? Elle savait très bien qu’en se posant ce genre d’interrogations, elle se torturait mentalement. Mais elle avait besoin de savoir, comme le besoin de n’importe qui à sa place, mais elle, elle était sur qu’en ayant la réponse qui lui manquait, elle saurait quoi faire. Comme la seule pièce d’un puzzle manquante. Elle jeta un dernier coup d’œil au miroir, comme pour se défier elle-même du regard, puis alla enfiler sa veste de civil. Elle passa sa main devant les cristaux, la porte s’ouvra et elle partit dans les couloirs afin de prendre l’air et d’oublier ce vilain cauchemars… Bien sur, elle essayait seulement de se persuader car en sortant, elle voulait, en plus de prendre l’air, enfin elle espérait voir John, ou croiser son regard, qu’importe, elle avait besoin de le voir, c’était aussi simple que cela. Elle alla sur le balcon ou John était précédemment, s’accouda de la même manière et soupira longuement, elle plongea son regard à l’horizon comme pour essayer d’apercevoir ce qu’on ne le peut pas voir à l’œil nu. Elle savait très bien qu’il ne viendrait pas mais elle espérait encore et toujours, c’est ce qui la faisait vivre et c’est ce qui alimenter ses rêves chaque jour. Soudain, elle sursauta, la porte du balcon s’ouvrit, la personne qui se tenait à quelques mètres d’elle hésitait à entrer. Etant sure que cette personne était Sheppard, elle ne se retourna pas, de peur qu’il voit la tristesse dont elle est prisonnière depuis un certain temps… Mais, malheureusement pour elle, cette personne fit un pas de plus et arriva derrière elle :

? : Teyla …
La jeune Athosienne revint à la réalité, elle était troublée.
? : Teyla !
La personne posa ses mains sur ses épaules. Elle se retourna.
Teyla : Carson ! S’exclama t-elle toujours choquée.
Carson : Ca ne va pas ?
Teyla : Si, je suis seulement...Étonnée de vous voir là !
Elle baissa la tête, les salades n’étaient pas son fort.
Carson : Allons, dites moi la vérité, vous m’avez très bien entendu !
Teyla : Mais nan ! J’étais ailleurs, dans mes pensées…
Carson : Vous attendiez une personne précise ? Lui demande t-il certain de la réponse.
Teyla : Moui. Murmura l’Athosienne.
Carson : En tout cas, cette personne n’a pas l’air de se montrer, Teyla grimaça l’air d’approuver ce que Carson lui disait, vous devriez aller vous reposer.
Teyla : Vous avez raison. Décida l’Athosienne.
Le médecin sourit. Teyla aimait le voir comme cela, il avait un air si fraternel, si protecteur avec elle.
Carson : Bien bonne nuit !
Teyla : Merci, vous aussi.
Ils s’adressèrent un sourire, Teyla sortit en soupirant, se disant qu’elle l’avait échappé belle et que finalement, elle était bien contente que ce soit Carson et pas un autre.

Elle se dirigea vers ses quartiers, au fur et à mesure qu’elle s’éloignait de l’emplacement du balcon, la jeune femme freinait son pas et balançait son regard sur les murs qui l’entouraient, comme si elle voyait la cité pour la première fois… En réalité, c’était la première fois qu’elle la voyait de nuit. Bizarrement, elle se sentait en sécurité à cet endroit de la cité. Lorsqu’elle tourna la tête vers la droite, elle vit une porte, un quartier, celui du Colonel. Le pas lent et sourd qu’elle entretenait se stoppa net devant cette vision. Elle regarda cette porte avec un sourire tendre, et espérait pouvoir un jour franchir cette porte sans pouvoir frapper avant, mais elle se reprit en se claquant intérieurement de penser à de telles choses avec l’homme qui était tout de même son supérieur, mais qui au départ fut l’homme en qui elle a eu une entière confiance dès le premier abord, l’homme différent de tous ces individus si analogues. Elle se résigna donc, après une bonne dizaine de minutes, à retrouver ses quartiers. Une fois à l’intérieur, elle se défit de la veste enfilée auparavant, et alla se recoucher, elle laissa tomber lourdement sa tête sur son oreiller. Sur sa table de chevet, une photo de l’équipe d’Atlantis, les premiers jours de leur arrivée avaient été fêtés, le jour où ce John Sheppard avait ramené les Athosiens sur la cité. Ils étaient tous là, classés en civils, scientifiques, militaires, médecins etc… Seul deux personnes étaient différentes du groupe, elle, qui était habillé comme tous les jours à Athos, avant qu’il ne lui propose de faire partie de son équipe, et lui, la seule différence était qu’il ne se tenait pas dans le rang des militaires mais à côté d’elle. Cette photo la fit sourire, comme si elle marquait le bon vieux temps, alors qu’ils n’ont fait que ce rapprocher depuis ce jour, enfin c’est ce qu’elle pense. C’est sur ces pensées que s’endormit la belle Athosienne.

***Le lendemain***

John immergea difficilement de son sommeil, il se redressa péniblement et alla appuyer son dos contre le mur. Il mit la main sur sa tête et se maudit d’avoir pris deux cachets au lieu d’un. Mais, au moins, il avait bien dormi. Il regarda sa montre, il était 11h32. Il était surpris d’avoir dormi aussi longtemps sans que personne ne vienne le réveiller. Pour faire passer son mal de tête, il alla prendre une douche. Pour ensuite rejoindre le réfectoire.
De leur côté, le reste de l’équipe mangeait. Teyla paraissait dans les nuages, ce qui n’échappa guère à Rodney qui s’empiffrait. Le brillant scientifique leva la tête, dévisagea la jeune femme un instant, avala ses aliments et lui lança :
Rodney : Teyla ? Vous planez ?
Celle-ci ne répondit rien.
Ronon : J’crois qu’elle ne vous entend pas !
Rodney : Allo la lune, ici Atlantis ! Vous me recevez !?
Voyant que l’Athosienne ne manifestait toujours rien, il lui un coup de pied sous la table, elle se tourna brusquement et lança un regard perdu au scientifique.
Teyla : Quelque chose ne va pas ?
Rodney : Je vous le demande !
Teyla : Oh, je n’ai pas bien dormi cette nuit !
Rodney grimaça, l’air compatissant, en réalité, il ne savait pas quoi lui répondre.
Teyla : … Il faisait chaud ! Trouva t-elle comme excuse.
Sheppard arriva à cet instant.
John : Bonjour.
Tous : Bonjour Colonel.
John : Bien dormi ?
Ronon : Mouè, sauf Teyla.
L’Athosienne lança un regard noir à l’ex-runner qui ne comprit pas sa réaction. John ignora cet instant et s’assit à côté de la jeune femme.
John : Quelque chose ne va pas ?
L’Athosienne, ne savant où se mettre, était hésitante.
Teyla : Tout va bien, tout va bien. Il fait chaud ces temps-ci, ça m’empêche de dormir !
John : Vous trouvez ? Demanda t-il étonné.
Teyla acquiesça d’un signe de la tête.
Rodney : Vous n’avez qu’à aller dormir là bas, vous qui vous les pellez !
Teyla fit semblant de ne pas comprendre la situation, tandis que Sheppard lança un regard désintéressé puis reporta son attention vers Teyla.
John : N’oubliez pas le briefing tout à l’heure.
Ronon : C’est noté ! Lança t-il.
John se leva, leur fit un signe respectueux de la tête et repartit en soupirant.

Lorsque le Colonel partit, Carson passa près de leur table.
Carson : Ca va Teyla ?
Celle-ci leva les yeux au ciel se demandant pourquoi tant de haine aujourd’hui ?
Teyla : Euh oui … Dit-elle hésitante faisant les gros yeux pour montrer qu’il fallait qu’il se taise, ce dernier comprit aussi vite.
Carson : Et… et vous Rodney ?
Le scientifique leva la tête, avala bruyamment.
Rodney : Oui merci.
Carson : Et vous Ronon ?
Ronon : Ouè Doc’.
Carson approuva d’un signe rapide de la tête, Teyla lui sourit comme si elle voulait le remercier de s’être rattrapé. Elle décida donc de quitter la table, elle avait été suffisamment mal à l’aise en seulement quelques minutes pour rester ici encore un temps.
Teyla : Bien, je vous laisse. Bon apétit.
Rodney : Merci Teyla. Mais je vous ferai parler.
Celle-ci rangea sa chaise et le regarda en souriant.
Teyla : Je n’ai rien à cacher ! Lança t-elle avec un grand sourire. Puis elle partit.
Rodney : Elle cache quelque chose elle !
Ronon : Ah, vous trouvez ??
Le scientifique se tourna vers l’ex-runner et le regard désemparé, il était en train de se lécher les doigts goulument.
Rodney : Vous trouvez pas ?
Ronon : Bah nan désolé !
Rodney : Ah bon … J’ai du rêver !
Ronon : J’pense bien !
Rodney se pencha vers son assiette en se disant que c’était quand même bizarre cette réaction là !

Teyla quitta le réfectoire en vitesse. Décidément, aujourd’hui n’était pas son jour. Elle alla donc se défouler, en se dirigeant dans le gymnase avec ses bâtons, elle l’ouvrit regarda derrière elle et s’y glissa comme si elle ne voulait déranger personne dans les couloirs. Elle se retourna, se pensant enfin seule. Alors qu’elle croyait pouvoir exprimer toute sa haine, sa tristesse contre un mannequin ou encore un punching Ball, une personne se tenait debout, elle la fixait, avec un sourire bienveillant, des bâtons quelques peu similaires à ceux de Teyla étaient tenus fermement dans ces mains qui ne ressemblaient pas le moins du monde à celles d’une femme mais bien à celles d’un homme. Et cet homme, elle ne le connaissait que trop, bien sur, tous ces mauvais rêves, tous ces cauchemars analogues à ceux des Terriens mettaient en jeu la vie de John Sheppard. Et c’est pour ces raisons qu’elle avait tant besoin de le voir après son réveil troublé. Elle le regarda, ne savant quoi dire, ne savant où se mettre …

Teyla : John …
John : Teyla … Dit il avec un air moqueur mais toujours souriant, il y a un problème ?
Teyla : J’allais justement venir m’entraîner !
John : Tout comme je le fais ! Répondit-il le plus simple possible.
Teyla : Oui, articula t-elle avec la tête. C’est pourquoi je vais vous laisser …
John déposa ses bâtons par terre et l’attrapa par le bras, elle se retourna brusquement. La jeune femme regarda son bras qui était tenu fermement par le Colonel, elle remonta son regard jusqu’au sien comme si elle faisait remonter sa main sur sa joue. Elle le regardait d’un air effrayé. Il la lâcha.
John : Teyla, vous êtes sure que ça va ? Demanda t-il déçu. Bien évidemment, il avait rêvé de ce genre de scène, mais l’attitude de l’Athosienne n’était pas celle qu’espérait le militaire.
Elle baissa la tête puis la releva avec un sourire.
Teyla : Oui.
Sheppard n’en était pas si sur. Il grimaça à sa réponse.
Teyla : Je vous dis que ça va bien !
John : Je vous crois, je vous crois, mentit-il, un combat ?
Teyla lui adressa un sourire comme réponse. Au fond d’elle, elle combattait déjà contre sa volonté, son désir, et là, il lui proposait un combat, contre lui. Elle avait l’impression que rien n’avait de sens.

Le combat commença, mais il mêlait beaucoup de choses, même peu être trop pour que Teyla puisse toutes les contrôler. Un duel entre leur regard commença à s’installer, c’était Teyla qui l’avait provoqué, comme si elle avait à prouver quelque chose, elle pensait que cela effacerait les doutes du militaire, mais au contraire, elle ne fit que les accentuer. Le Colonel n’était pas si naïf, mais il ne savait pas ce qui la perturbait. Il eut un moment de blanc, et, Teyla en profita pour le mettre au tapis comme à son habitude. Mais quelque chose avait changé, elle avait eu dejà plus de mal à le battre et ce détail n’avait pas échappé à Sheppard.

Teyla : Je vous ai encore battu ! Lança t-elle fière et appuyant ses paroles sur ‘encore’.
John se releva laborieusement.
John : Ouè, mais difficilement.
Le sourire de Teyla s’effaça immédiatement. Heureusement pour elle, il refaisait son lacet (l’excuse bidon, je sais xD). Elle soupira discrètement et s’avança vers lui pour ramasser ses bâtons Athosiens.
Teyla : En tout cas, vous avez fait des progrès…
John : J’espère bien vous battre un jour !!
Teyla sourit en guise de réponse et lui tendit les bâtons, il se leva, les reprit faussement fâché et partit en lui frôlant la main :
John : Un jour, c’est vous qui irait au tapis !

Lorsqu’il partit, elle déposa ses bâtons sur le sol, alla s’asseoir sur l’avancer devant la fenêtre, elle regarda à travers. Une larme coula sur sa joue, elle ne pensait pouvoir souffrir autant pour un homme. Alors, sachant qu’elle serait désormais seule, elle ne put retenir ses larmes plus longtemps, elle commença à suffoquer doucement lorsque quelqu’un déboula dans la pièce…

**Dans le laboratoire**
Rodney : M’enfin, faite plus attention Elizabeth !
Le docteur Weir retira sa main timidement.
Elizabeth : Excusez-moi, je vous tenais l’échantillon !
Rodney se tourna vers Carson.
Carson : C’est l’ADN de Michael.
Elizabeth : Il ne ressemble pas à celui d’un Wraiths…
Carson : Oui et non …
Rodney : Ca devient trop complexe pour moi ! Plaisanta t-il.
Elizabeth : Expliquez-vous.
Rodney : Et bien, c’est une façon de dire que …
Carson : Euh, Rodney, je crois que c’est à moi qu’elle parlait !
Elizabeth : En effet Carson, continuez s’il vous plait.
Rodney les regarda, marmonna dans son peu de barbe.
Carson : Eh bien, il a un ADN composé de Wraiths et d’humains, cette thérapie lui laisse des traces… Ca veut dire qu’il aura certaines réactions humaines…
Elizabeth : Lesquelles ?
Le médecin soupira.
Carson : J’aurais aimé pouvoir vous le dire, mais il nous aurait fallu un cobaye pour observer ça, et, notre cobaye était Michael.
Elizabeth grimaça de déception.

Au gymnase, la personne n’était autre que le Colonel, il alla reprendre ses bâtons qu’il avait oublié il y a à peine quelques secondes, il espérait croiser Teyla en revenant, mais il croyait qu’elle était déjà partie étant donné qu’il ne l’avait toujours pas vu. La jeune femme essaya de se calmer en voyant le militaire, soit il ne l’avait toujours pas vu, soit il l’ignorait totalement. Elle ne pouvait pas détourner son regard du militaire qui essayait tant bien que mal de mettre ses bâtons dans son sac, puis il se retourna, il la vit, il n’était pas si niais, il savait que quelque chose n’allait pas. Il s’avança vers elle, l’Athosienne l’admirait. Il s’assit près d'elle mais en gardant ses distances tout de même, il était quelque peu déboussoler, non pas de leur combat mais d’être assis prêt d’elle, face à face, il avait le regard baissé, elle le regardait, elle voulait qu'il plonge son regard dans le sien, elle ne voulait rien lui dire, juste qu’il devine … Il leva son regard lentement, et croisa le sien. Il détourna la tête pour regarder à travers la fenêtre. Teyla en était très déçue, elle ne comprenait pas sa réaction, alors que ce Sheppard est un séducteur de première, toujours à les faire succomber avec son regard charmeur, et là, il ne le faisait pas.

John : Qu’est-ce qui ne va pas ?
Teyla : Pourquoi ça vous intéresse ?
Le militaire fut surpris de cette réponse.
John : Parce que … vous êtes membre de mon équipe et …
Teyla : Voilà, l’équipe !
Elle posa une main sur sa joue.
Teyla : John, je ne veux plus nier ce que je ressens pour toi…
Cet aveu lui fit monter les larmes. Il la prit dans ses bras et s’excusa.
John : Je suis désolé.
Teyla fit passer ses bras autour de la nuque du militaire et approcha son visage, le militaire fit glisser ses mains sur ses bras, l’embrassa sur la joue en murmurant un vague ‘désolé’ qu’elle ne comprit pas et s’en alla.
Elle resta près de sa fenêtre, désemparée, elle savait bien qu’elle ne pouvait pas le forcer. Elle frôla sa joue tendrement, des larmes ruisselaient sur ses joues. Elle ne voulait pas se dire qu’il ne ressentait rien pour elle, il y avait trop de gestes, d’expressions, de paroles qui voulaient dire la même chose…
Elle se meurtrie en essayant de savoir ce qui ne pouvait pas les lier, bien sur, elle savait qu’il y avait le règlement, mais il avait toujours été un soldat désobéissant, pourquoi respecter cette règle ? Ca n’avait aucun sens, même elle aurait fermé les yeux sur cette norme.
L’Athosienne envisagea de partir à sa ‘poursuite’ afin d’en savoir plus, d’y voir plus clair. Mais elle n’était pas prête à entendre quoi que soit et il en était peut être de même pour le militaire, elle devait aller se reposer dans ses quartiers avant de tenter quelque chose.

En arrivant dans ses quartiers, elle lâcha ses bâtons Athosiens puis se laissa tomber sur son lit, le regard vide, neutre. Mais ce n’était pas à son habitude de se poser sur son lit en ayant aucune pensée précise mais que des questions qui déboulaient dans sa tête, non. En général, elle se pose doucement sur son lit comme s’il la déposait délicatement de ses bras, elle ferme les yeux un court instant, le temps d’un léger baiser et ne faisait que penser à lui. John, elle est était folle amoureuse. Elle prit la fameuse photo de l’équipe à son arrivée, posa son index dessus en le faisant descendre lentement le long de la photo, à l’endroit de John et elle comme si elle voulait faire renaître de sentiments qu’elles avaient éprouvé il y a bien longtemps. Une larme ruisselait sur sa joue en même temps que son index dégringoler le long du cliché.

Teyla, tu sais très bien que tu ne peux rien y faire, il a des règles à respecter, mais en même temps il en a désobéi à tellement qu’une de plus ne ferait rien. Mais peut être qu’il ne ressent rien … Non, impossible, il t’a bien dit qu’il était désolé et il t’a embrassé sur la joue… Je pense qu’il vaudrait mieux que tu restes cloîtrer dans tes quartiers demain que d’aller essayer de rattraper le coup en disant :’Désolée Colonel, je n’étais pas moi-même ! Oh, sans doute un Wraith qui a pénétré mon esprit !’ ou bien ’Hein ? Quel aveu hier après midi au gymnase ? Vous savez hier après midi, je faisais ma sieste dans mes quartiers … Vous avez du rêver !’
Nan décidément Teyla, une bonne nuit de sommeil te fera plus que du bien !

Elle ferma les yeux et se claqua intérieurement en se rappelant qu’elle était vraiment trop stupide de s’inventer de tels scénarios, il ne lui parlerait surement de rien, vu que rien n’était possible entre eux … Mais le fait qu’il l’ait repoussé la rendait tellement fragile et peu sure d’elle. Elle avait la terrible impression d’être complètement ridicule, pourtant elle était dans sa chambre et personne n’était là et surtout, personne n’avait pu voir la scène. Au fond, elle ne savait pas pourquoi elle réagissait ainsi, elle songeait bien que le Colonel n’était pas comme ça et que jamais il ne se servirait de telles choses afin de la tourner en dérision ou autre. Cependant, c’est parce qu’elle se trouvait seule qu’elle était si perturbée, elle avait besoin que quelqu’un lui dise que jamais il ne ferait une chose pareil, que c’est une mauvaise passe, qu’il ne se rend pas compte de ce qu’il éprouve pour elle, ou même seulement avoir une présente près d’elle qui la soutenait de son assistance. Par exemple, Sheppard, au hasard. Elle voulait que cette personne qui la rassure soit Sheppard. Pourtant, il était déjà omniprésent dans son esprit.

***Le lendemain***

Teyla ouvrit lentement les yeux, sa première pensée fut pour John, elle avait l’impression qu’il était là, près d’elle, que sa main caressait la sienne. Elle avait l’impression qu’un regard, celui du militaire, insistait, un regard bienveillant, plein d’amour.
Tout cela était très agréable bien évidemment, mais lorsqu’elle ouvrit les yeux pour de bon, elle eut une surprise des plus déconcertantes.
Quelqu’un se tenait assis, sur son lit, près d’elle …
Et tout cela n’était pas un rêve, ou une illusion, mais tout était bien réel !
Lorsque ses yeux s’habituèrent à la pénombre, elle discerna John assit près d’elle, sa main sur la sienne, avec ce regard bienveillant et rempli d’amour. Elle referma les yeux et se dit qu’il fallait qu’elle réagisse au plus vite, sans quoi, John allait se poser des questions. Elle fit glisser sa main hors de l’emprise de celle du militaire, s’appuya afin de s’asseoir et de s’adosser au mur. Elle plongea son regard dans le sien, elle essayait tant bien que mal de paraître impassible, mais sa présence la troublait, elle ne put articuler que quelques mots.
Teyla : Colonel, depuis quand êtes-vous là ?
John : John, reprit-il, assez longtemps pour savoir que vous dormez mal et trop peu pour savoir que vous ne dormez pas assez.
L’Athosienne esquissa un sourire. John remit sa main sur celle de la jeune femme et entrelaça ses doigts entre ceux de sa dulcinée, tout en la regardant.
Teyla : Est-ce bien raisonnable ? Vous-même avez dit que …
Elle ne put finir sa phrase, le militaire se rapprochait d’elle, déposa ses lèvres sur les siennes. Ils fermèrent les yeux un instant, lorsqu’elle les rouvrit, elle distingua des cernes qui prouvaient que John n’avait dormi quelques heures au maximum. Elle ne put reprendre la parole qu’il commença.
John : J’ai beaucoup réfléchi.
Il y eut un blanc, puis il continua.
John : J’avoue avoir désobéi à plusieurs dizaines de règles ou d’ordres qu’on a pu me donner jusqu’à présent. Mais, après réflexion, je sais … enfin je ne vois pas pourquoi cette règle je devrais la respecter, surtout que j’irais à l’encontre de me sentiments, et je ne pourrais pas vivre comme ça, surtout si je sais que … tu m’attends…
L’Athosienne baissa son regard et serra la main du militaire dans la sienne.
Teyla : Je comprends.
Et se pencha à nouveau vers elle, l’embrassa tendrement, posa son front contre le sien et lui murmura : « Je T’Aime ». La jeune femme leva la tête, lui sourit.
Teyla : Tu sais depuis combien de temps je les attends ces mots ?
John haussa les épaules, ses paupières se faisaient lourdes et le réveil de l’Athosienne affichait 6h30.
John : Je vais t’avouer que je veille depuis 2h du matin et que je commence à fatiguer !
Teyla sourit, elle défit la veste du Colonel et la jeta doucement pour qu’elle atteigne la chaise, John comprit aussitôt, se débarrassa de ses rangers et s’allongea sur le lit de Teyla, il se débarrassa vite fait de son tee-shirt, prit l’Athosienne dans ses bras et s’endormit aussitôt.
Teyla s’endormit quelques minutes après. Mais toutes ces questions qui se bousculaient dans sa tête s’étaient évanouies immédiatement après l’aveu de son amant, elle s’endormit un sourire, traduisant son bien être, sur les lèvres.

***Le Lendemain Matin***

Teyla se réveilla la première. Elle n’avait pas fait de cauchemars, juste de beaux rêves qui lui donnaient l’espoir de continuer à avancer tête levée, afin d’éliminer la menace Wraiths. Et tout ça grâce à quoi ? Un corps affalé sur son lit, qui émettait une espèce de grognement : John ronflait. Il était allongé sur le côté, tournant le dos à la jeune femme. Il était paisible, elle le sentait. Alors que son réveil affichait 10h30, elle décida de se coller au militaire et de se rendormir, manque de chance, il se réveilla.
Teyla : Bien dormi ?
L’intéressé la regarda, encore endormi puis se retournant en marmonnant,
John : J’ai encore envie de dormir …
La jeune femme le regarda, elle était étonnée de sa réaction.
Teyla : Bon … Murmura t-elle quelque peu vexée.
Elle s’apprêta à se lever lorsqu’il lui attrapa le bras à une vitesse surprenante.
John : Tu pars ?
Teyla : Tu voulais dormir nan ?
John : Avec toi, oui !
La jeune femme sourit, puis vint s’allonger dans ses bras.
Teyla : C’est vrai, je dormirais bien toute une vie de plus comme ça…
Le militaire baissa la tête pour la regarder.
John : Je prends ça comme un compliment ! Lui murmura t-il.
Teyla : S’en était un !
Il renforça son étreinte puis ferma les yeux. Alors que le sommeil revenait peu à peu, sa radio grésilla. Teyla leva la tête, l’attrapa et la lui donna.
John : Sheppard, j’écoute.
Elizabeth : Ou êtes vous ?
John : Dans mes quartiers !
Elizabeth : Nous devions déjeuner avec toute l’équipe !
John : Oh oui ! J’arrive !
Le militaire éteignit sa radio.
John : C’est la première fois que je dors aussi bien.
Teyla : Moi aussi John.
Celui-ci sourit.
John : Tu as soigné mon insomnie !
L’Athosienne sourit, se blottit dans ses bras quelques minutes avant de partir au mess.

FIN

**Désolée pour le pavé, flem de poster partie par partie xD.**